L’efficacité des réunions est un point critique de performance des entreprises. Nous avons réalisé une étude sur 20 sites web populaires donnant des conseils sur l'efficacité des réunions.
Notre constat est que la qualité de ces conseils est très variée et qu’aucun de ces sites ne précise les règles applicables selon les types de réunions. Pourtant, bien que beaucoup de règles générales s'appliquent à toutes les réunions, certaines sont très particulières à certains types de réunion.
Comme l’efficacité des réunions fait partie des expertises de Wevalgo, nous souhaitons vous donner ici nos conseils en espérant être plus précis que ce que vous pouvez trouver ailleurs et en le mentionnant ce qui est dit dans notre benchmark Web.
Puisque nous allons partager notre expérience des pratiques de réunion efficace selon le type de réunion, il nous faut d’abord les définir.
Nous nous limitons aux réunions d’équipe, en excluant les réunions « un à un », ainsi que les réunions de formation. Sans vouloir être exhaustif, nous définissons les principaux types de réunion :
Une réunion peut mélanger plusieurs types. Néanmoins, la règle générale est de n’en avoir qu’un seul à la fois ; les objectifs et rôles des participants étant différents selon le type de réunion, le mélange des genres peut altérer l’efficacité de la réunion.
Deux points concernant cette règle :
Cela est applicable à tout type de réunion. Néanmoins, on peut s’en abstenir pour un cas particulier, les réunions très répétitives ou systématiques. Ici, le TOP peut ne jamais changer et devenir évident ; il n’est pas forcément nécessaire de le communiquer ou rappeler. Mais attention à qu’il le soit s’il change ou si vous voyez qu’il ne semble plus si évident que cela.
Sur le Web, ces règles sont les plus souvent mentionnées, mais l'ordre du jour n'est finalement mentionné que dans 77% des cas, et il n'est pas toujours dit qu'il faut les communiquer à l'avance. 23 % des sites analysés indiquent qu’il faut rappeler le TOP en début de réunion.
La tentation est souvent grande d'inviter trop de monde, afin d'être sûr que tout le monde sera bien informé. Il est cependant nécessaire de faire un choix, avec trois principes directeurs :
Ces trois principes sont applicables à tout type de réunion, sauf aux réunions d’information qui peuvent s’en démarquer, notamment car elles ont moins besoin de participation voire de confrontation (ou critique constructive) entre les différents participants. Plus ou veut un « livrable » à la sortie de la réunion, plus ces règles sont applicables.
Certains ateliers de travail, ou séminaires, peuvent déroger aux points 2 ou 3, mais requièrent alors une organisation de réunion très spécifique avec des animateurs expérimentés et des sessions en groupes séparés (qui vont individuellement respecter ces points) …
Toujours pour les ateliers de travail, certains critères supplémentaires peuvent être considérés, tels que :
Sur le web, il n'y a déjà plus que 62 % des sites qui indiquent que le choix des participants est important. Et dans ces cas, à part dire que les participants doivent être concernés par le sujet de la réunion, il n'y a guère plus de conseils. Même si l’on a vu certains recommander un maximum de 15 personnes par réunion !
La préparation est primordiale à l’efficacité de la réunion. Parois, le temps de préparation peut même excéder le temps de la réunion elle-même, notamment pour les réunions de type « atelier de travail ».
La préparation doit être réalisée par l'animateur, ou le responsable de la réunion mais aussi par les participants. Notre expérience montre que non seulement c'est une pratique qui n'est pas si courante que cela pour l'animateur mais qui devient même plutôt rare pour les participants.
Mais en quoi doit consister la préparation ?
Les bases communes à toutes les réunions performantes sont :
D’autres points dépendent fortement du type de réunion :
Sur le Web, seulement 56% des sites mentionnent la préparation comme une règle d'efficacité. C'est assez affligeant, car s'il ne devait y avoir qu'une seule règle, c'est certainement celle-ci qu'il faudrait garder. De plus, peu précisent en quoi consiste la préparation (46% indiquent que le préparateur doit informer les participants sur la préparation attendue) et si elle diffère selon les réunions.
Dans 99% des cas, il faut des supports pour tout type de réunion collective. Suivant le type de réunion, leur format peut être très différent ; peu importe du moment qu’ils soient adaptés à l’objectif et à l’auditoire, de qualité, et à jour.
Généralement des tableaux de bord ou d’avancement pour les réunions de pilotage ; des supports audio – visuels (powerpoint, vidéo…) pour les réunions d’informations ou de partage d’information (ces dernières pourront y ajouter différents supports tels que des affichages muraux, des exemples de produit fini…). Les ateliers de travail peuvent aussi avoir un certain nombre de ces éléments mais s’ajoutent souvent des supports d’animation adaptés : Paperboard, Post-It® physiques ou virtuels (outils spécifiques en ligne) …
Si un équipement (vidéo, audio, outil en ligne) est nécessaire, il est important de le tester avant le début de la réunion.
Faut-il les communiquer en avance ? En général oui, afin que les participants puissent les lire et se préparer à l'avance, mais avec quelques exceptions :
Sur le Web, peu de sites donnent véritablement de conseils sur ce point. 31% mentionnent le type et la qualité des documents, avec plus ou moins de détail, et seulement 15% indiqueront s’il faut les envoyer à l’avance (et dans quel cas).
Cette règle de performance est vraiment applicable à toutes les réunions, pourtant moins de 40% des sites le recommandent (38% commencer à l’heure, 46% finir à l’heure).
Une astuce ! Finir les réunions 5 minutes avant une heure fixe (10h55 au lieu de 11h00). Cela permet aux participants d'enchainer une nouvelle réunion après. En ayant le temps de changer de salle, ou, à l'heure de la visio-conférence, de faire une petite pause.
Des participants qui arrivent en retard, c’est tous les autres qui perdent leur temps. Une réunion qui finit en retard, c’est courir le risque de perdre une partie des participants, ou de faire commencer une réunion postérieure en retard.
Une des pratiques que nous avons déjà vu est un « gage » de X€ pour les participants en retard ; mais il faut pour cela un milieu approprié, sinon cela peut vite tourner au conflit.
Seulement 38% des sites mentionnent la durée de réunion. Mais cette notion est très relative ; cela varie généralement entre 1 heure (le plus souvent) et 2 heures. Mais on trouve aussi 21 minutes ! Plusieurs fois, ce temps est justifié par une étude qui montre que l’attention des participants décline : autour d’une heure, ou 21 minutes suivant l’étude !
Ce que personne ne dit c’est que la durée en soit de la réunion ne veut pas dire grand-chose.
Cela dépend aussi de son niveau d’interactivité (on est plus attentif lorsqu’on est actif que lorsqu’on écoute passivement une présentation et des pauses que l’on ajoute. En fait, c’est plus la durée des « sessions » à l’intérieur d’une réunion qui compte et doit être courte. Bien mené, un séminaire d’une journée complète peut être très efficace, pourvu que les sessions (information, ateliers…) soient variés et que des pauses régulières soient prévus.
Quelle que soit la durée de la réunion, celle-ci doit être géré en tenant compte des principes suivants :
Ces principes s’appliquent à tous les types de réunion. Pourtant, seulement 38 % des sites de notre benchmark web les mentionnent. 8% donnent l’astuce du « parking ».
Qui gère le temps de réunion ? Qui permet de focaliser sur l’essentiel ? Et en élargissant le sujet, qui anime les réunions notamment lorsqu’elles sont complexes ?
Cela dépend du type de réunion, de sa complexité et du niveau de compétence d’animation de réunion du manager. Voyons les différents rôles possibles.
Les deux rôles principaux sont le client, le « time keeper » et le secrétaire.
Le client est celui qui « commande » la réunion, qui lui a fixé son objectif. La plupart du temps c’est le manager le plus haut gradé parmi les participants. Il est responsable de la réunion. Ses trois rôles principaux, notamment dans les réunions de pilotage sont :
Le « time keeper » et le « secrétaire » sont les rôles les plus courants. Le time keeper gère le respect du temps et de l’ordre du jour et le secrétaire est celui qui va faire le compte rendu. Il est essentiel de les nommer en début de réunion. Le « client » peut parfois remplir ces trois rôles, si la réunion n’est pas trop complexe et s’il sait très bien le faire. Mais, il est plutôt recommandé qu’il délègue ces tâches afin de pouvoir être plus attentif au contenu et à la focalisation sur l’essentiel.
Néanmoins, lors de réunions complexes, et en particulier les ateliers de travail, il est préférable que ce ne soit plus le « client » qui anime la réunion. Il vaut mieux nommer quelqu’un qui maitrise l’animation de ces ateliers, selon des techniques qui peuvent varier : une analyse de causes racines sera animé différemment d’un atelier de réflexion stratégique.
Lorsqu’on arrive à des ateliers très complexes ou des séminaires on peut voir d’autres rôles apparaitre : gestion audio-visuelle, observateurs…
Que disent les sites Web de notre benchmark ? 38% parlent du rôle du time keeper ou du secrétaire, et 23 % abordent le sujet de définir des rôles (dont un qui propose 8 rôles sans préciser pour quels types de réunion).
Il nous semble essentiel qu’il n’y ait pas d’interruption impromptue pendant une réunion pour qu'elle soit efficace. Pas de secrétaire ou de chef qui rentre dans la salle de réunion pour communique avec un participant, voire de lui demander de sortir ! Pas non plus d’appels téléphoniques. On rétorque souvent : « c’est le chef qui m’appelle ». Notre recommandation est que justement, il faut travailler avec les « chefs » pour qu’ils comprennent que leur intérêt est que leurs collaborateurs ne leur répondent pas dans les réunions organisées.
La question du PC est plus délicate. De nos jours, le PC est souvent utile en réunion : pour prendre des notes, faire une visioconférence, partager un document électronique…
Il faut donc plutôt traiter ce sujet par des « règles de bonne conduite » définies à l’avance et rappelées régulièrement en début de réunion. Dans ces règles on pourra souvent trouver une bonne partie des règles définies ci-dessus, mais aussi certaines comme :
38% des sites de notre benchmark recommandent de définir et rappeler ces règles.
Plusieurs règles sont applicables pour la fin de la réunion et même l’après réunion. En fin de réunion nous recommandons de prévoir un temps pour faire une conclusion. Selon nous, hormis les réunions d’informations, cette conclusion a un point commun entre tous les types : relire les actions et décisions prises en validant les responsables et les dates d’exécution.
D’autres points varient selon la réunion :
Après la réunion : diffuser le compte rendu le plus tôt possible (au pire le lendemain). Ici, nous préconisons d’aller à l’essentiel, c’est-à-dire les actions et décisions prises, ainsi que les documents support mis à jour (le cas échéant). Bien sûr, pour les ateliers de travail, un « résultat » est souvent produit, qu’il faudra diffuser avec le compte rendu. Dans certains cas, notamment les situations conflictuelles ou administratives, il sera nécessaire d’ajouter le récapitulatif des discussions ou respecter un formalisme très spécifique.
Si les actions et décisions prises ont bien été revues et validés en fin de réunion, il n’est pas besoin de faire quoique ce soit après la réunion. Mais si ce n’est pas le cas, alors il faudra le faire à posteriori mais cela peut s’avérer compliqué (si incompréhensions de ce qui a été dit dans la réunion).
Ceci est vrai dans la plupart des cas, mais parfois, il sera nécessaire de faire valider le compte rendu détaillé.
45% de notre benchmark recommande d’envoyer un compte rendu et 38% de faire un récapitulatif en fin de réunion (10 % un tour de table).
D’autres règles ou bonnes pratiques pour avoir une réunion efficace sont aussi citées dans notre benchmark. Certaines nous semblent effectivement très valables, mais sont plutôt de l’ordre du bon sens ou de l’état d’esprit que de la règle. Par exemple :
D’autres règles d'efficacité nous semblent un peu plus incantatoires, voire…pas recommandées :
Faire une réunion parait simple à priori. Mais en réalité, une réunion réellement efficace nécessite que beaucoup d’éléments soient en place. Au sein de la réunion et en préparation de la réunion. Mais aussi sur des éléments qui ne sont pas maitrisables dans le cadre d’une réunion : la qualité des données, des objectifs et indicateurs, des capacités d’analyse des causes…
Évaluez l'efficacité de vos réunions (ou des réunions de vos clients si vous êtes consultant) avec notre évaluation Wevalgo des réunions efficaces..
Consulter notre article « La réunion est la partie emmergée de l'iceberg du pilotage de performance » ou notre modèle complet d’Excellence Opérationnelle sur le pilotage de la performance.
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